Antidépresseurs : en prendre ou pas ?

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La dépression est un mal du siècle. Stress, événements traumatisants, ou l’accumulation de petits traumas jusqu’à la goutte de trop, disposition génétique, la dépression a beaucoup de causes. Il existe différentes sortes de traitements, avec ou sans médicaments.

Thérapie cognitive, thérapie analytique, thérapie par le corps, parfois il suffit de trouver celle qui nous convient pour aller beaucoup mieux. On essaye de changer son alimentation, de bien se reposer, de s’éloigner des sources de stress si l’on peut.

Mais souvent, cela ne suffit pas. Il faut passer à un traitement différent, chimique celui-là. Parfois la dépression résiste à tout ce que l’on peut essayer, et la seule solution passe par des médicaments.

Beaucoup en ont peur – peur des effets secondaires, des effets sur leur vie professionnelle, sexuelle ou sociale. Mais pour certains, c’est la seule solution pour retrouver une vie normale, cesser d’être dans l’anxiété ou l’angoisse permanente et retrouver un nouvel équilibre de vie.

On trouve deux grandes familles d’antidépresseurs :

  • Les inhibiteurs spécifiques de recapture de la sérotonine (ou ISRS), dont le Prozac est le plus connu. Ils augmentent l’efficacité de la sérotonine, un neurotransmetteur, pour mieux connecter les neurones entre eux.
  • Les tricycliques, qui jouent sur la noradrénaline, substance au rôle essentiel dans le fonctionnement du système nerveux.

Des nouvelles recherches montrent que ces médicaments sont efficaces parce qu’ils aident de nouvelles cellules nerveuses à se former. Or, ce processus prend du temps, plusieurs semaines. C’est pour cela que les médecins prescrivent des traitements assez longs, et conseillent de patienter avant de décider si un traitement vous est adapté ou pas. Il ne se passera sans doute rien pendant un mois, le temps pour le processus de se déclencher.

D’autre part, les nouvelles compréhensions sur le rôle de l’intestin, appelé de plus en plus ‘le deuxième cerveau’ amènent les chercheurs à réfléchir à la possibilité de développer des antidépresseurs qui iraient cibler, non pas le cerveau, mais les neurones présents dans l’intestin, pour une action encore plus efficace et, ils l’espèrent, avec moins d’effets secondaires.

Alors avant de dire, ‘ce n’est pas pour moi’, renseignez-vous. Et dites-vous que souffrir en permanence n’est pas une fatalité. Beaucoup ont retrouvé goût à la vie, et parfois une douceur de vivre qu’ils n’avaient jamais connu, grâce aux antidépresseurs.