‘Allo, maman, bobo !’ – Pourquoi on appelle ses parents quand ça ne va pas

Un réflexe que la plupart des adultes ne confesseront pas à tout le monde. A moins d’avoir une relation toxique, ou pas de relation du tout avec vos parents, il y a de fortes chances que comme beaucoup d’adultes, vous appeliez vos parents plus souvent que vous n’oseriez l’avouer.

Pour recevoir du réconfort, partager une bonne nouvelle, demander des conseils, on appelle ses amies, certes, mais aussi sa maman. Et c’est la seule qui peut vous envoyer la recette de sa délicieuse tarte aux pommes.

Que fait un petit garçon qui vient de tomber ? Il appelle sa maman, qui va le réconforter, panser sa plaie et le câliner en douceur pour le consoler. Quand maman est là, tout semble aller mieux. Ce réflexe ne disparaît pas à l’âge adulte. On peut être un grand gaillard costaud et avoir envie de retrouver la douceur de sa maman quand les choses ne vont pas bien.

Nos parents nous connaissent, nous aiment, et il peut y avoir un certain délice doucement régressif de se retrouver dans la position de demander conseil à ses parents. Même si l’on est très content d’être un adulte et de ne plus avoir à leur rendre de comptes, on est toujours heureux de sentir qu’ils sont contents pour nous et qu’ils sont fiers de nous.

Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a jamais de conflit et de désaccord. Les choix que nous faisons ne sont pas les leurs, et un adulte équilibré est quelqu’un qui est capable de faire ses propres choix. Mais lorsqu’on vit des moments difficiles, c’est particulièrement réconfortant de pouvoir les appeler et se faire consoler. On a besoin alors d’entendre que tout ira bien, que l’on n’est pas seul, et qu’ils sont là pour nous.

Et pour les parents, c’est une joie de se sentir encore utile, encore nécessaires. De sentir qu’ils sont toujours parents et qu’on accorde de la valeur à leur présence, à leur écoute et à leur expérience. Après tout, on reste toujours les enfants de ses parents, quel que soit l’âge. Et ils ont vécu plus que nous, parfois des choses que nous ignorons et qui ne sont révélées qu’une fois que nous traversons des épreuves similaires.

Un chagrin partagé est plus facile à supporter, de même qu’une grande joie semble se décupler quand on la partage. Lorsqu’on est balloté par les vents des épreuves, nos parents sont comme une ancre sûre à laquelle nous rattacher, nos racines qui nous évitent de nous disperser et qui nous ramènent à qui nous sommes. Ils nous connaissent bien mieux que nous ne le pensons.